Sylvain Girard, estimateur commercial

Comme tous les pince-sans-rire, ce « bon vivant » sait qu’il peut parfois sembler difficile d’approche. Cette impression, ceux qui le côtoient depuis un moment ne l’ont pas. Tous s’entendent en effet pour dire qu’il est agréable de travailler avec lui et qu’il y a toujours une blague cachée dans son discours, son air sérieux camouflant un réel sens de l’humour.

Regard sur celui qui, par ses compétences, sa persévérance, sa rigueur et ses grandes qualités humaines, contribue depuis trois décennies au développement et à la croissance de l’entreprise… et aux nombreux sourires en coin de ses collègues : Sylvain Girard, estimateur commercial chez ORAM.

Être estimateur commercial chez ORAM

Chez ORAM, l’estimateur commercial occupe un poste stimulant mariant la Value engineering et la conception BIM, conformément à l’approche design-build caractéristique de l’Expérience ORAM. La personne en titre est notamment responsable de traiter les appels d’offres, et de recevoir et d’analyser les dossiers de soumission en s’assurant que la documentation est complète pour l’estimation du projet.

Ses journées sont particulièrement bien remplies. L’estimateur est en effet responsable d’effectuer la conception et d’interpréter les plans et devis afin de préparer la liste du matériel à l’aide de son équipe, ainsi que de définir les coûts des matériaux, des sous-traitants et des fournisseurs, et les temps de main-d’œuvre. Il doit aussi effectuer les visites pour les soumissions, assurer les suivis auprès de l’équipe de coordination de projets, rencontrer les clients et participer aux réunions.

L’expertise de l’estimateur en fait une ressource-clé pour ORAM, car celui-ci voit aussi à l’amélioration des processus en maintenant à jour les bases de données et en participant à l’élaboration des méthodes d’évaluation de construction, ainsi qu’à l’amélioration continue et à l’innovation au sein de l’entreprise.

Ce que Sylvain Girard retient de très positif quant à son travail, c’est la relation directe qu’il a avec les clients, ce qui a enrichi son parcours au fil des années. Ce qu’il apprécie le plus de son employeur, c’est la culture d’entreprise d’ORAM, qui place la valorisation et le bien-être de ses employés au centre de ses préoccupations. Sylvain a toujours senti qu’on lui faisait confiance.

Travaillant pour ORAM depuis 18 ans, l’adjointe aux opérations, Isabelle Dunn, reconnaît d’emblée ses qualités professionnelles : « On le surnomme “le Yoda de l’estimation” en raison de sa force tranquille. Il ne déplace pas d’air et nous donne toujours l’heure juste. Il est une source sûre. Dans l’entreprise, beaucoup se sont tournés vers lui au cours des années. Sylvain, c’est l’expérience et l’expertise. »

Saisir l’occasion

À l’aube de sa vie adulte, Sylvain Girard envisageait de devenir pompier, un travail qui lui aurait permis d’aider les autres et dont il aurait sans doute retiré beaucoup de fierté. Il a aussi été attiré par l’électronique, un domaine qui n’a finalement pas su combler ses attentes. Il a donc entrepris une formation de technologue en mécanique du bâtiment, qui allait devenir déterminante pour la suite de son parcours.

Sylvain œuvrait pour une entreprise de Montréal lorsqu’un poste d’estimateur s’est ouvert chez ORAM, une occasion pour lui de travailler plus près de son lieu de résidence. C’est l’ex-président et aujourd’hui ambassadeur d’ORAM, Sylvain Allaire, qui l’a engagé à titre d’estimateur commercial, un poste qui correspondait à sa formation et à ses compétences, et qu’il occupe fièrement depuis maintenant 31 ans.

Il se souvient que monsieur Allaire est venu lui porter les plans qui constituaient son premier test d’embauche, qu’il a particulièrement bien réussi. « Par chance », estime Sylvain, qui a lui-même passé en entrevue, en 2003, l’actuel coprésident d’ORAM, Olivier Mongrain, pour un poste de chargé de projets. « Je devais estimer les coûts à partir des plans fournis. Mon estimation de 127 000 $ était à 700 $ près de l’estimation réelle, ce qui m’a permis de passer à l’étape suivante… Un hasard. » À cette époque, il était courant que plusieurs bons candidats se disputent le même emploi. Sylvain retire finalement beaucoup de fierté d’avoir été choisi après avoir passé les trois entrevues qui étaient la norme dans les années 1990.

Relever les défis

Unique estimateur commercial de l’entreprise pendant plusieurs années, Sylvain songe maintenant à la retraite. Très consciente de l’importance de préparer la relève, la direction d’ORAM lui a ainsi confié la responsabilité de prendre sous son aile le nouvel estimateur junior, Anthony Ouellet. D’après ce dernier, Sylvain « est le mentor de tous », et pas seulement le sien.

« C’est un beau défi pour moi, surtout parce que je veux aider Anthony au mieux et que mes journées sont bien remplies », précise Sylvain, qui a appris les particularités de son travail au sein d’ORAM « sur le terrain ».

L’autre défi qu’il estime avoir relevé, non sans quelques craintes au départ, est d’avoir su s’adapter aux constants changements liés aux nouvelles technologies, très présentes au sein d’une entreprise innovatrice comme ORAM. « J’ai dû m’armer de patience pour réussir à m’adapter au fil des années, surtout que les projets sont de plus en plus ambitieux et complexes. »

Vice-président ventes, marketing et développement des affaires et proche collaborateur de Sylvain depuis deux ans, Pierre Fortin affirme que celui qu’il estime être aujourd’hui « au sommet de son art » démontre une grande ouverture pour s’adapter au changement : « C’est un joueur d’équipe sur qui tu peux compter. Toujours prêt à aider, il s’assure que l’atmosphère est détendue. On se sent en confiance avec Sylvain, car avec lui, on n’est jamais dans le drame ni dans l’urgence. »

Carburer à la fierté

La retraite approchant, Sylvain pose un regard empreint de fierté sur sa carrière, touché par celle de ses parents quant à ses accomplissements et à sa persévérance. Quand il quittera son poste, il pense occuper ses temps libres en faisant du bénévolat, ce qu’il n’a jamais pu faire autant qu’il le souhaitait par manque de temps. Parions que de nombreux sourires en coin verront le jour dans les milieux où il laissera sûrement sa marque.